CEREMONIE DE RENTREE DU CENTRE DE RECHERCHE ADMINISTRATIVE APPLIQUEE

 

Ce jeudi 4 avril 2024, la Directrice Générale de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), Madame Adèle Sabine ILAMA MOMBOT épse NGUIMBI a présidé la cérémonie marquant la rentrée du Centre de Recherche Administrative Appliquée, au sein de ladite école.

 

 

 

Cette cérémonie a débuté par le mot de bienvenue de Madame la Directrice Générale qui, au cours de son intervention a d’abord présenté l’ENA, un établissement postuniversitaire qui a pour mission de réaliser la formation des hauts cadres et des hauts fonctionnaires des services de l’Etat et de promouvoir la recherche administrative appliquée.

Elle a poursuivi son propos en définissant la « recherche appliquée » comme étant un mode de recherche qui se penche sur la résolution des problèmes plus concrets.

De ce fait, elle a précisé qu’en organisant cette activité, la première du genre au sein de l’ENA, l’ambition était de créer un cadre de discussions, d’échanges et de partages, visant à élaborer des stratégies opérantes et de permettre aux participants de créer et d’asseoir une véritable relation de confiance usager-administration, sans contrevenir à certains principes fondant le service public.

En effet, la restauration tant prônée par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, passe également par un changement de mentalités au sein de l’administration. Cette rencontre vise donc à permettre à tous les participants d’adopter, au sortir de ces assises, un comportement qui puisse non seulement préserver l’image de marque de l’administration, mais également garantir la performance du service public, qui permettrait de rétablir un sentiment de confiance entre les usagers et l’administration publique.

Enfin, avant de laisser la tribune aux différents experts venus pour la circonstance,  la Directrice Générale a exhorté les participants à envisager des axes de recherches et de réformes en vue d’améliorer la qualité du service public en développant tout en confortant la relation de confiance entre les usagers et les administrations.

 

 

 

Ces exhortations ont laissé place aux différentes communications dont la première a été faite par le Dr Adèle Sabine ILAMA MOMBOT épse NGUIMBI (Maître assistant) et Monsieur Honoré OVONO OBAME (Inspecteur Pédagogique), le modérateur étant le Pr Orphée Martial SOUMAHO MAVIOGA (Maître de Conférences/Sociologue), sur le thème « Les techniques d’expression et l’orientation usager-citoyen comme levier de la reconquête de la confiance et de la performance de l’Administration Publique. »

La deuxième communication était l’œuvre du Pr Romaric Franck QUENTIN DE MONGARYAS (Maître de Conférences/Sociologue) et du Pr Yvette MOUSSOUNDA Epse KOUMBA (Maître de Conférences), qui ont exposé sur le thème « La restauration des valeurs : comment redonner la confiance aux usagers de l’Administration Publique Gabonaise ? »

La troisième communication quant à elle, a été présentée par le Pr MVE EBANG (Maître de Conférences/Agrégé de Sciences politiques), sur le thème « L’importance de la confiance dans les relations entre les gabonais et les Institutions publiques. »

La quatrième communication a été faite par le Dr Adèle Sabine ILAMA MOMBOT épse NGUIMBI (Maître assistant) et le Dr Lydie Georgette OYAKA KALITOU Epse MADOUNGOU (Assistant), sur le thème « La performance de l’Administration publique : de la confiance de la patientèle à reconquérir par la qualité de service et de la réorganisation. »

Enfin, la cinquième communication a été animée par Madame Marie Zoé MFOUMOU (Maître-Assistant), sur le thème « L’importance de la communication dans la stratégie de restauration de la confiance entre Administration publique et usagers. »

 

 

 

Il est à noter que toutes ces communications présentent plusieurs points communs notamment :

Constat : Au terme d’une enquête menée auprès des usagers de l’administration publique, il ressort qu’au fil des années, un fossé considérable s’est créé entre les usagers et l’administration publique ; les agents publics censés être au service des usagers ont perdu les valeurs d’éthique ; les normes légales qui devraient guider l’agent public dans son service sont bafouées ; le manque de sanctions vis-à-vis des indélicats contribue à augmenter l’inefficacité du service ;  les usagers dénoncent une qualité de service moins efficace ; la lenteur administrative devient une norme…etc.

Ces maux ont plusieurs conséquences à savoir : le manque de confiance entre usagers et administrations, l’augmentation de la corruption, la dégradation de l’image de l’administration publique, la remise en cause du service public etc.

Au regard de ce qui précède, les experts ont émis quelques recommandations à savoir : les agents publics doivent se réapproprier le respect des valeurs d’éthique. L’administration publique doit regagner la confiance des usagers via un changement de mentalités, des gestes courtois, un accueil agréable. Les responsables administratifs doivent appliquer les principes de transparence, d’intégrité, d’honnêteté, d’inclusion, d’empathie et bien d’autres, afin de redorer et de restaurer l’image de l’administration publique de notre pays.